L'islam: à mille lieues du christianisme
- ASVI
- 31 janv. 2023
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Dernière mise à jour : 3 nov.
L’occidental regarde parfois l’islam comme une religion semblable au christianisme. Mais fondamentalement, les deux religions n’ont pas grand-chose en commun.
Remarque 1 : nous parlons ici non « des musulmans », ce qui prétendrait recouvrir une infinité de personnalités et de comportements humains, mais de l’islam, c’est-à-dire de sa doctrine, de ses idéaux, de la réalité des sociétés musulmanes.
Remarque 2 : ce qui est affirmé ici est vérifiable dans le Coran et ses exégèses, les hadiths (faits et paroles de Mahomet) et les biographies officielles de Mahomet.
Dans la tête d’un occidental d’aujourd’hui, habitué à l’idée d’une religion apaisée, une religion est un ensemble de croyances et de pratiques auxquelles on peut choisir de recourir pour tenter de comprendre le monde, de supporter l’adversité et de se comporter avec bonté avec tous les humains. En effet, la culture occidentale pétrie à la fois de christianisme et de principes des Lumières se caractérise avant tout par la liberté et l’idéal d’amour universel. Mais est-ce le cas de l’islam ?
1 – Humanisme
L’être humain n’est pas au centre en islam. Sa représentation dans les arts est d’ailleurs largement interdite. Le centre, c’est Allah, dieu impitoyable qui demande à sa créature soumission et crainte en échange de récompenses: « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis » (Coran 9:111)
L’amour entre humains est secondaire. Il n’est pas rare d’entendre «Si je te rends service, ce n’est pas pour toi, mais pour Allah».
L’islam demande d’être l’esclave d’Allah : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent. » (Coran 51:56)
L’association (le fait d’adorer une autre divinité qu’Allah) est un crime pire que le meurtre. La Trinité chrétienne est d’ailleurs considérée comme une association.
Le Coran demande la fidélité totale à Allah même explicitement contre les loyautés familiales. « Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas pour alliés vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés… ceux-là sont les injustes. » (Coran 9:23)
Le Coran est réputé être l’œuvre d’Allah seul, contrairement à la Bible qui est reconnue par le christianisme comme une œuvre humaine. Il est interdit de le modifier et de l’interpréter personnellement (en dehors des interprétations officielles), et bien sûr de le critiquer.
2 – For intérieur
La notion de libre arbitre, celle de l’acte fait en son âme et conscience, est étrangère à l’islam. Se fier à sa raison ou à son sentiment n’est pas encouragé, au contraire. « Il se peut que vous détestiez quelque chose alors que c’est un bien pour vous. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est néfaste. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » (Coran 2:216)
Les imams martèlent qu’il faut « condamner le blâmable et ordonner le convenable ». Le blâmable c'est l'illicite, l'interdit (haram). Le convenable, c’est le licite, le permis (halal). « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident. » (Coran 33:36)
La prière n’est pas un dialogue personnel avec Dieu mais une récitation. Les mosquées organisent souvent des concours de mémorisation et de récitation du Coran.
Le contrôle permanent de l’individu par la communauté rend la visibilité des convictions plus importante que les convictions elles-mêmes.
Le fait que tous les membres de la communauté (pas seulement les religieux) soient appelés à montrer leur appartenance confessionnelle décuple la pression exercée sur l’individu. Le voile porté en public, les prières collectives, le jeûne du ramadan ont un effet d’intimidation sur les musulmans autant que sur les non-musulmans.
Cette ostentation donne un avantage à l’islam sur les autres religions.
Souvent obscurs, Coran et hadiths peuvent être interprétés différemment selon les intérêts des chefs politico-religieux. Peur de l’enfer, haine de la différence, superstitions (croyance aux djinns) rendent l’individu émotif et manipulable.
3 – Morale
L’islam n’a pas la même conception du Bien et du Mal que le christianisme. Ce qui compte c’est le permis (halal) et l’interdit (haram). Le Bien recherché est uniquement celui de la communauté musulmane à travers l’obéissance à Allah ; il ne dépend pas de l’intime conviction.
Il n’existe pas en islam d’équivalent au commandement absolu « Tu ne tueras point ». Au contraire, le Coran appelle à tuer les non-musulmans, par exemple au verset 191 de la sourate 2.
Les textes sacrés de l’islam vouent à l’enfer toute personne non-musulmane quelles que soient ses bonnes actions.
«(…) dans l’islam, la morale se fonde sur la loi alors que dans notre conception du droit, la loi se fonde sur la morale. Un exemple pour illustrer ce propos : chez nous, un principe moral décrète qu’il est mal de tuer. Cependant, la loi résultant de ce principe moral doit prendre en considération qu’en cas de légitime défense il peut arriver qu’un humain en tue un autre sans être puni par la suite. Il est toujours mal de tuer, mais le législateur admet une légitimité dans certains cas d’urgence.Il en est tout autrement dans l’islam. La charia prescrit en effet précisément quand, dans quelles conditions et comment exactement certaines personnes peuvent être tuées ou non. La morale exige simplement que ce catalogue soit respecté ; à l’inverse, il est immoral de ne pas respecter ce catalogue. La morale est déduite de la norme légale, intervient donc après la loi, ce qui est d’ailleurs logique dans la conception de l’islam, puisque la loi est divine et non créée et vaut donc une fois pour toutes.»
L’islam s’apparente à un code pénal punissant la désobéissance à Allah.
4 – Liberté religieuse
Tous les ex-musulmans le savent : quitter l’islam fait courir le risque d’être mis à mort. Cette interdiction de l’apostasie est centrale. Le chef religieux Youssef Al Qaradawi a déclaré : « Sans la peine de mort pour les apostats, l’islam n’existerait plus ».
Logiquement, de nombreuses personnes sont musulmanes par obligation et le restent par crainte de représailles ici-bas et du châtiment divin dans l’au-delà.
Dans les sociétés musulmanes, le simple fait de ne pas être musulman provoque souvent l’hostilité du reste de la société et un harcèlement des institutions. Même les membres de branches minoritaires de l’islam (ahmadis, soufis, chiites) sont discriminés.
Dans l’islam, toute la population est tenue de vivre selon les règles religieuses. Il n’existe pas d’équivalent des couvents ou abbayes réservés aux personnes qui auraient choisi de consacrer leur vie à la religion, puisque le libre choix est absent. C’est pourquoi l’islam ne connait pas de clergé officiel.
5 – Égalité, tolérance
L’islam ne prône pas la bienveillance inconditionnelle envers tous les humains. Il pousse même à haïr la différence. Les valeurs de l’islam (entraide, charité, respect des anciens, vie communautaire) ne sont valables qu’entre musulmans. Une musulmane n’a pas le droit d’épouser un non-musulman (ou alors celui-ci doit se convertir), et les enfants ne pourront être que musulmans. Un musulman a le droit d’épouser une non-musulmane sans que l’épouse se convertisse, mais les enfants seront là aussi obligatoirement musulmans.
Le judaïsme et le christianisme sont considérés comme des impostures ayant falsifié l’islam, la meilleure et seule « vraie religion ».
L’islam établit une hiérarchie avec au sommet les musulmans (« la meilleure des communautés »), et tout en bas les athées et les apostats, objets d’une haine féroce. En théorie, les chrétiens et les juifs sont tout juste tolérés car monothéistes. Dans les faits, dans les pays musulmans, ils sont toujours infériorisés et souvent persécutés (ex : les Coptes en Egypte).
On enseigne aux enfants que leurs amis non-musulmans, même s’ils sont de bonnes personnes, n’entreront pas au paradis.
L’égalité est également refusée aux femmes, éternelles mineures. Dans toutes les mosquées, leur place est derrière les hommes.
C’est pourquoi les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique, au nombre de cinquante-sept, n’ont pas adhéré à la déclaration universelle des droits de l’homme et ont préféré adopter en 1990 la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam qui récuse l’égalité entre les sexes et la liberté de religion.
6 – Liberté
Le mot « islam » signifie à la fois « soumission » et « paix ». L’histoire le montre : c’est la soumission dans la paix, obtenues au besoin par la force.
La soumission à Allah est la première des vertus demandées au musulman. De multiples rituels et comportements les plus divers et même les plus intimes sont obligatoires. L’islam est bien un totalitarisme.
Le Coran prévoit des sanctions pour qui ne respecte pas ses règles, musulman ou non. Exemple : l’interdiction de caricaturer Mahomet, désormais imposée par la violence dans tout l’Occident.
La charité est obligatoire – entre musulmans – et organisée (impôt zakat).
Certains éléments de l’islam comme les rituels, la récitation, l’omniprésence de la communauté, peuvent apporter un certain apaisement, mais ils servent aussi à contrôler et manipuler l’individu. Le jeûne du ramadan par exemple constitue une épreuve extrême.
L’islam est en effet avant tout un totalitarisme politique à vernis religieux. Il n’a d’ailleurs produit que des tyrannies: royautés (Maroc, Jordanie, Arabie Saoudite), émirats (EAU, Qatar, Koweït), dictatures militaires (Algérie, Egypte), dictatures civiles (Turquie, Syrie), théocratie (Iran) - à l'exception de l'Indonésie, où l'islam progresse néanmoins.
7 – Spiritualité
La plupart des musulmans, comme la plupart des êtres humains, ont soif de spiritualité. Pourtant, l’idéal islamique est hautement matérialiste si l’on en croit les promesses de son paradis : richesses (la sourate 8 s’intitule d’ailleurs « Le Butin »), pouvoir, plaisirs sexuels. La vie de Mahomet et de ses compagnons, modèles transmis par les hadiths et assumés par toutes les écoles de pensée islamique, fut marquée par les razzias, les assassinats (voir Asma Bint Marwan), le mensonge (voir Kab Ibn al Ashra), la pédophilie (voir Aïcha), le viol, l’esclavage notamment sexuel, la polygamie. Mahomet lui-même prétendait recevoir des révélations justifiant ses propres actes, par exemple pour pouvoir épouser sa belle-fille Zineb.
8 – Pacifisme
Des aspects propres à une religion pacifique (méditation, existence de rituels inoffensifs) n’empêchent pas l’islam d’être « une religion de guerriers » (Max Weber), impérialiste et expansionniste, qui s'est « construite sur le sang » (Boualem Sansal).
Mahomet, vénéré par tous les croyants, était avant tout un guerrier.
Si l’offensive actuelle en Occident est essentiellement politique et culturelle, et non militaire, c’est avant tout parce qu’elle rencontre peu de résistance de la part des autorités.
Cette violence intrinsèque est palpable dans les sociétés régies par l’islam. Même des coutumes cruelles ou oppressives non prescrites par le Coran (excision, voile intégral, obligation d’épouser son violeur) perdurent dans ces sociétés où règnent le groupe sur l’individu et l’homme sur la femme. Les minorités religieuses (même musulmanes – soufis, ahmadis, alévis) et les athées y sont discriminés voire persécutés.
Le doute, la remise en question, l’introspection sont méprisés dans l’islam, qui exalte au contraire la force et la supériorité.
En l’absence d’équivalent au « Tu ne tueras point » de l’Ancien testament, le message essentiel du Coran désigne des ennemis et fait naître chez les musulmans un sentiment permanent de légitime défense. Il maudit les juifs et les chrétiens, dénigrés dès la première sourate qui est répétée dans les cinq prières quotidiennes (Fatiha).
Le pardon est réservé à Allah seul. Les musulmans ne sont pas encouragés à « pardonner ceux qui nous ont offensés » (prière du Notre Père) ni à aimer son ennemi comme soi-même comme l’enseigne Jésus-Christ.
9 – Possibilités d’évolution
Les fondateurs de l’islam se sont certes inspirés du judaïsme et du christianisme des premiers siècles, mais son histoire et ses idéaux montrent qu’il a été conçu avant tout comme un instrument de domination, solidifié par l’interdiction de le quitter sous peine de mort.
Contrairement au christianisme, qui laisse l’être humain libre de faire évoluer sa spiritualité en fonction de ce qu’il estime être bien, l’islam est conçu pour demeurer tel quel. En Occident, le développement économique est allé de pair avec un accroissement des libertés et un recul du dogme. L’islam, lui, est resté figé même dans les pays du Golfe, riches et pourtant intégristes.
Toutes les tentatives de réforme de l’islam ont échoué (exemple : les mutazilites). Les branches dissidentes comme le soufisme ou l’ahmadisme sont considérées comme des hérésies. Il serait naïf d’attendre l’apparition d’un « islam d’Europe » réformé, déconnecté de l’islam majoritaire au niveau mondial.
Conclusion
Les officiels musulmans le disent eux-mêmes :



