« Les organisations islamiques (…) mettent l’emphase sur la charia, et c’est bien pour cela qu’il est si difficile de séparer « islam » et « islamisme ». Le rejet de la laïcité et de la culture occidentale par l’islam est plus qu'un volet militant ; il constitue l’essence même de la politique de presque toutes les institutions musulmanes. »
Necla Kelek, sociologue allemande d’origine turque
Nous rejetons comme trompeuse l'idée d'un cloisonnement étanche entre islam et islamisme. Est-ce à dire que nous mettons sur le même plan le musulman uniquement en recherche de spiritualité et le terroriste islamiste ? Évidemment non.
Les personnes imprégnées de culture musulmane ne devraient pas se sentir attaquées par l'ASVI. Nous croyons à l’intelligence et au libre arbitre des êtres humains. Nous pensons que toute personne de culture ou de religion musulmane n’est pas un terroriste en puissance, ni naturellement animée d’une haine envers les individus ou communautés ayant d’autres valeurs que celles de l’islam.
Notre critique s’adresse à la forte composante idéologique de l’islam ainsi qu’à ses activistes.
Critiquer une idéologie c’est forcément interpeller les personnes qui s'en réclament, et c’est refuser de les considérer comme irresponsables et incapables de discernement.
« L’islamisme n'est pas l’islam », entend-on souvent. Peut-on se satisfaire d’une telle affirmation ? Le mot « islamisme » est censé qualifier une tendance radicale, voire violente, de l’islam. Il est utilisé comme synonyme de « fondamentalisme », « extrémisme » ou « intégrisme » musulman, ou encore d’ « islam politique », « littéral », « conservateur », « orthodoxe »…
Un islam « modéré » ?